Fanny et Alexandre (1982)

Réalisateur : Ingmar Bergman
Année : 1982
Genre : Drame (avec un peu de fantastique)
Cast : Bertil Guve, Pernilla Allwin, Allan Edwall, Ewa Fröling, Erland Josephson, Jan Malmsjö...


Parmi tous les très grands réalisateurs de l'Histoire du cinéma, il y en avait un que j'avais peur d'aborder : Ingmar Bergman. Il faut dire qu'il représente le réalisateur de films d'auteur artistiques par excellence, avec ce que ça implique de qualités (films visuellement somptueux, expérimentations intéressantes...) et de défauts (rythme lent, dialogues ou monologues interminables, et toujours ce petit côté prétentieux un peu pénible). Du coup, je savais pas trop où commencer, et j'ai finalement choisi de débuter avec Fanny et Alexandre, parce qu'il est apparemment plus accessible, plus "traditionnel", et il a un aspect un peu Charles Dickens qui m'attirait bien. Par contre, il dure 5h12 (j'ai regardé la version pour la télévision), et plus de cinq heures de Bergman, quand on sait pas si ça va nous plaire ou pas, c'est quand même assez risqué...



Le film raconte donc l'histoire de, roulement de tambour, Fanny et Alexandre, les deux enfants de la famille Ekdahl, riche famille suédoise dont on va suivre les différentes péripéties.
Sans vouloir trop en dévoiler, un des atouts du film et justement ce côté assez ambitieux, avec le nombre assez important de personnages notamment, et surtout la diversité des genres et des ambiances. Même si le film baigne globalement dans un côté Noël un peu historique, on a le droit quand même à pas mal de choses différentes : de l'humour (parfois même un peu beauf sur les bords, qui venant de Bergman est assez surprenant, on a quand même toute une scène qui tourne autour des prouts), du drame, notamment vers la fin de la première partie, des ambiances glauques à la limite de l'horreur (avec le personnage de l'évêque), et même du fantastique. C'est notamment lorsqu'il verse un peu dans le surnaturel que le film devient, je trouve, le plus intéressant. Le mélange "innocence de l'enfance" + "fantômes à la Dickens" donne une résultat vraiment cool et assez magique.

Et au-delà de cela, le film nous offre quelques très beaux plans, et également de jolies couleurs, ce qui fait que le film est toujours super agréable à regarder.

Mais, vous vous doutez bien que les 5 heures 12 ne passent pas en un clin d’œil. Certaines intrigues m'ont moins plu que d'autres, et certaines scènes, intéressantes au début, finissent par être étirées parfois jusqu'à l’écœurement. Malgré cela, je peux pas totalement cracher sur ses longueurs, vu que le temps que l'on passe à suivre les différents membres de la famille permet de vraiment développer les personnages et de s'attacher à eux.

Donc, si vous voulez commencez avec Bergman, Fanny et Alexandre me semble être un bon choix, et si le cinq heures vous rebutent un peu, vous pouvez vous repliez sur la version cinéma (qui dure quand même dans les trois heures), même si la version télé est vraiment immersive.

Note : 6,75/10